Mémoires d'un "Poilu" à Verdun

Je viens de relire ces souvenirs. Je voudrais les récrire, car les ayant rédigés au fil de ma plume, j'y trouve beaucoup de fautes d'accord, de redites, aussi des oublis, mais je crains de n'en avoir pas le courage. Aussi je prie le lecteur, s'il y en a, de bien vouloir m'excuser pour le mauvais travail. Henri, 28 août 1983

". … depuis le matin il pleut, une de ces pluies d'hiver, froide, fine, éternelle, dont rien ne protège. La tranchée de première ligne est un ruisseau couleur de terre, mais un ruisseau immobile dont le courant resterait accroché aux parois de son lit. De l'eau, de la boue. On y enfonce, on glisse doucement, attiré par on ne sait quelle irrésistible force ... " "Se battre dans la guerre moderne, c'est se terrer dix jours de suite dans un trou plein d'eau sans bouger, c'est ouvrir l'oeil, tendre l'oreille, serrer une grenade dans sa main, c'est manger froid, s'enfoncer dans la boue jusqu'aux genoux, porter le ravitaillement dans la nuit noire, tourner autour d'un même point pendant des heures sans le trouver, c'est recevoir des obus on ne sait d'où, c'est en un mot souffrir."




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